Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont rejeté le délai de six mois qui leur a été accordé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) afin qu’ils puissent réintégrer l’organisation. Cette dernière a acté le 15 décembre la décision des trois pays, qui forment l’Alliance des États du Sahel (AES), de se retirer de l’organisation, fait savoir Le Soleil. Ainsi, ils cesseront officiellement d’être membres de la Cédéao à partir du 29 janvier prochain, mais disposent d’une période de transition, jusqu’au 29 juillet.
L’AES a fustigé cette décision en rejetant ce délai de six mois et en accusant directement la France d’en être à la manœuvre, constate le média dans un article du 23 décembre.
“Depuis l’adoption de cette nouvelle posture stratégique portée par des aspirations légitimes à la liberté et à la paix, la junte française impérialiste, sentant ses intérêts menacés, appuyée par certains chefs d’État de la sous-région, tente désespérément de porter un coup d’arrêt à la dynamique émancipatrice enclenchée par l’AES”
indique la déclaration du collège des chefs d’État de l’Alliance des États du Sahel. Pour les trois pays, c’est
“une énième tentative qui permettrait à la junte française et à ses supplétifs de poursuivre la planification et la conduite des actions de déstabilisation contre l’AES”.
Les autorités du Burkina Faso, du Mali et du Niger ne font aucune annonce diplomatique, comme le rappel de leurs fonctionnaires qui travaillent pour l’institution et se concentrent sur les questions sécuritaires, note encore le journal sénégalais. Avant de conclure: la Cédéao envisageait une poursuite
“des médiations menées notamment par le Togo et le Sénégal”
mais l’AES “semble fermer cette porte diplomatique”.
