Global Research Activ and Participativ
Le plus grand défi des États africains, dans les années à venir, sera de pouvoir transformer la forte croissance démographique en mécanisme de performance dans les processus de développement. En effet, compte tenu des risques et menaces sécuritaires, environnementaux, aux flux migratoires incontrôlés, aux défis de la formation et de l’emploi, bref à la gouvernance territoriale, la demande sociale émanant de cette pression démographique va constituer une réelle équation pour nos gouvernants…Ces problématiques récurrentes aux quelles nos États se confrontent depuis des décennies, sont des indicateurs probants sur les tendances contraignantes croissantes auxquelles le continent devra encore faire face dans l’avenir, à moins de développer une vision prospective pragmatique et inclusive à travers ses politiques publiques performantes.
Constatant les limites structurelles, au niveau des politiques publiques territoriales, dues au déficit du financement public des collectivités territoriales, à la dépendance accrue de nos États à l’aide étrangère. Seule la promotion d’une vision stratégique globale permettra d’anticiper sur les potentiels risques et menaces. Cette vision devra obligatoirement s’appuyer sur une démarche intégrant la maitrise des données par : la systématisation et l’autonomisation de dispositifs de collecte, d’analyse des données, la capacitation des acteurs locaux en identification et mesure des potentialités, identification des facteurs de risques et menaces liées, la collecte et l’analyse. Pour faciliter les initiatives publiques comme privées, par des groupes de recherche-action qui va être mis en place dans les différentes zones ciblées. C’est dans cette perspective de promouvoir l’accès à l’information stratégique, pour rendre visibles les travaux et activités des groupes de recherche que cette plateforme numérique SIRAS est mise à disposition.
Au regard des limites et faiblesses de nos Etats, liées à : une économie extravertie plus profitable à des multinationales étrangères qui souvent rend déficitaire notre balance commerciale, un environnement commercial occupé à 97 % par de très petites entreprises informelles , une absence totale d’industries lourdes ou manufacturières, des besoins sociaux-démographiques en perpétuelle croissance ; malgré tout le potentiel en ressources minières, énergétiques et naturelles. Il devient impérieux de réfléchir sur des démarches novatrices profitables à la création de richesses, prenant en charge les problématiques de développement sociocommunautaires. Ceci en offrant plus de perspectives de croissance et d’épanouissement au secteur privé national.
D’où, la pertinence de la démarche de BRES-Octagone, à travers sa vision prospective de promouvoir un partenarial publique-privé au service de la sécurité et du développement.
Ce programme, dans sa deuxième phase, compte également s’inscrire dans la vision d’organisations sous régionales comme la CEDEAO, pour mieux prendre en charge l’extension des potentialités, des risques et incidences inter- frontalières liées à la gouvernance sécuritaire ou aux problématiques de développement. Cette option, d’articulation institutionnelle, se justifie par notre choix d’élargir de manière cohérente notre champ d’actions aux pays frontaliers comme la Gambie, la Guinée- Bissau, la Guinée-Conakry, le Mali, la Mauritanie, le Burkina, Niger etc ; à travers un dispositif structurel et mieux articuler les points de jonction aux réalités sous régionales.
Mr BADJI
Responsable
Mnagament Stratégique BRES-Octagone